Chroniques

Instants comique de la vraie vie

Tsé, genre, la fois ou ton amoureux te dis au téléphone un certain vendredi en fin d’après-midi:

  • À quelle heure penses-tu être à la maison mon amour?
  • Euh?  ché pas peut-être vers 16h, pourquoi?
  • En fait pour deux raisons, j’ai hâte de te voir et j’ai deux petits cadeaux pour toi
  • Ouais, ah ben coudonc….

Mon amoureux est comme ça. C’est une boîte à surprise du genre très attentionné et qui aime surprendre.  Depuis 20 ans que l’on est ensemble et ça ne s’est pas estompé.  C’est loin d’être monotone avec lui.  Donc, en arrivant à la maison il n’est pas encore là, alors en l’attendant, je pianote un brin.  Ma semaine de travail est terminée. Ma muppette me suit partout et s’installe sous mon banc de piano. Elle a pris cette habitude depuis quelque temps.

Il arrive quinze minutes plus tard avec un sac dans les mains.  Un gros sac de Club piscine.  J’essaie de deviner, c’est sûr.  Ayant recommencé mes cours d’aquaforme, je fais un lien et me demande qu’est-ce-qu’il peut bien avoir acheté.

Y’avait pas de lien. Mais pas du tout.  Suis complètement dans les patates, expression québécoise qui me va très bien surtout que mon père en cultivait et que j’y ai travaillé longtemps aux champs de patates. Les Français, eux, diraient plutôt « être à côté de la plaque ». Bof, du pareil au même en fait.

Je découvre une jolie boîte fort colorée.

  • Étonnée, surprise…Es-tu fou ? lui dis-je !!!!   Pourquoi tu me donnes ça ?
  • Je sais bien que tu aimes les surprises, et moi alors j’aime t’en faire. Il me dit souvent « Happy wife, happy life! »…
  • Un casse-tête 1 000 morceaux, ben voyons, t’es certain ? on aurait pu commencer avec moins de morceaux peut-être, non ?
  • Si ton frère est capable de faire 1 000 morceaux, bien nous aussi.

Faut que je vous précise que lors de notre rencontre annuelle de fin d’année, avec ma sœur Louise et mon frère Pierre ainsi que leurs chéris, Pierre nous partageait qu’il consacrait son passe-temps à faire des casse-têtes avec sa blonde Suzie.   Des 1 000 morceaux.  WoW ! impressionnés nous l’étions !

À vrai dire, de retour à la maison, je suis certaine que les idées de mon amoureux ont commencé à germer comme la tulipe au printemps. Ça pousse tout seul sans que rien ne paraisse au-dessus et Hop ! miracle.  Une idée jailli comme la nouvelle pousse.  J’imagine facilement ce scénario :  Tiens, tiens, s’est-il dit ! Je vais suivre les traces de Pierre. Pourquoi pas un casse-tête pour faire plaisir à ma brune.    Que serait le printemps sans les tulipes, les crocus, les jacinthes etc. ?   Que serait notre fin d’hiver sans un plaisir partagé ?  Il a fait ce qu’il faut pour s’en assurer avec le casse-tête.

Prêt à commencer ?

Aussitôt reçue, aussitôt que j’ouvre la belle boîte.  On nettoie la grande table, et tout-à-coup j’y pense !  Je crois avoir un tapis feutré, qui servait pour faire des casse-têtes, remisé depuis mon arrivée à Saint-Jean-sur-Richelieu, en 2003 (fiou! comme le temps passe vite) en haut d’une garde-robe. Notre modèle est une image très clichée du canal d’Amsterdam qui est un symbole culturel et historique de la ville avec vieux vélo sur le pont, des péniches et des vieilles maisons toutes colorées. Je monte tout de go et redescends aussitôt avec le fameux tapis. Gosh! Après l’avoir déroulé, car il est enroulé autour d’un tube, il y a un casse-tête qui était commencé. Un genre de Panda… je me demande bien qu’elle idée nous avions eu d’acheter un casse-tête Panda!

Bref, après avoir défait le restant du Panda… hiiii… le tapis est tellement fripé que les morceaux d’Amsterdam vont assurément tomber en ruine au fur et à mesure! Comme je suis une adepte de repassage, Go! Je repasse! Et v’lan… comme un neuf!

Vite, on s’installe et hop nous voilà en train de trier les morceaux et essayer de construire le contour et ensuite identifier et isoler les mêmes couleurs, voir les mêmes motifs, autant que faire se peut.

1er jour

1er jour

Après deux heures nous sommes assez fiers d’avoir réussi à placer au moins 50 morceaux.

De plus, je décide de publier sur Facebook pour que ma famille voit le nouveau passe-temps que nous nous venons de débuter. Ça pas pris longtemps pour que ma plus jeune commente « C’est ça quand on laisse ses choses chez sa mère! » …Ah… c’était elle le Panda! Là je comprend!

C’étais-tu empoisonnée son cadeau ?

Il faut se méfier des cadeaux empoisonnés. En était-il un ? À vrai dire OUI !  Car le poison se nomme « Addict« .

Ça bien l’air innocent vue de même. Ça commence tout doucement par un p’tit morceau ici et là. Ça évolue rapidement par la suite.

Notre vie, nos soirées, nos temps libres ne sont plus les mêmes.   On délaisse nos téléromans, on ne répond plus au téléphone, on ne veut pas être dérangé, on passe nos matinées du samedi devant ces 1 000 morceaux.  En se levant le matin on fait quelques morceaux par-ci par-là ou soit tout de suite après le repas ; aussitôt qu’on passe à côté ça devient tout un exploit si on réussit à placer un morceau vitement.   Imaginez !  Quand on s’y met, on ne voit pas le temps passé. Et un moment donné arrive l’impasse. On ne trouve plus rien. On bougonne tout seul ou à deux. Les bleus, les rouges, les violacées sont tous du pareil au même.

Et mon chum de répéter :  Ben voyons ! y’a pas de délai, y’a pas de course !  On fait ça quand ça nous tente.  Il n’y a pas de presse. Pff pas vrai , y’é toujours devant pour placer un p’tit morceau.

Décroche, décroche….

Tout oublier ou presque…. À ce qui paraît, les jeux d’esprit sont bons autant pour le cerveau des enfants que pour celui des adultes. Ça met à l’épreuve notre vivacité intellectuelle.  Hum… Il y des fans de jeux de société, jeux de cartes, mots croisés, mot-cachés. Chez nous, on a découvert le casse-tête. Il est bénéfique pour tous les âges.  Même la nôtre 😜 !  Et surtout qu’il n’y a pas si longtemps on se faisait dire que l’usage des écrans (télé, cellulaire, portable) était néfaste pour la santé et que leurs usages devaient être limités surtout une heure avant le dodo et la première heure du matin.  Dire que j’essaie de couper le cordon de mes courriels avant d’aller au lit et qu’aussitôt levée je me connecte pour lire le journal, prendre mes mosus de courriel, voir FB etc.

Ma nouvelle routine du matin est la suivante :   Je me lève vers les 6h-6h30.   Je vais faire le café, faire sortir Muppette dehors, remplir son bol d’eau et mettre la table pour le « p’tit dej ».   J’essaie de laisser mon cell sur le comptoir pour la première heure. Ouf ! Difficile ça.  Mon chum lui reste encore couché au 2e étage et attend l’odeur du café.  Je l’appelle sans crier :

  • Chéri
  • Mmmhein?
  • Le café est prêt, descends-tu ?
  • Oui, en repoussant ses draps et son appareil pour l’apnée
  • On déjeune et hop l’envie de quelques morceaux. Zut ! 7h15 et je dois aller me préparer pour le travail.  Encore un petit 5 minutes.  Passez 7h45 merde ! je vais courir ENCORE pour pouvoir espérer quitter à 8h30.  Par chance que mon lunch est près.

Routine du soir :  Arrivée à la maison vers les 18h-18h30; je prépare le souper rapidement ou bien c’est mon amoureux, c’est selon celui qui arrive en premier.  Dépendamment qui prépare le souper, le second se retrouve souvent habillé en mou et concentré sur ledit casse-tête.  On soupe, retour au casse-tête, téléromans et pour terminer la soirée, pourquoi pas une petite demi-heure avant de s’allonger voir même une heure avant le dodo.  C’est fou comme on est addict et surtout on adore !🧩

OUI… c’était empoisonné, comique et ironique.

Et le deuxième cadeau, c’est secret.

Arriverderci

p.s:  désolée pas de photo d’hiver, raison:  j’ai hiberné.

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2 Commentaires

  • Répondre
    Sylvie Barsalou
    12 février 2020 a 17 h 56 min

    Mais il est tellement beau ce casse-tête!!!! Et c’est vrai que c’est l’fun à faire. Chez mes poarents, il y avait presque toujours un casse-tête en route sur la table de la cuisine. Chaque fois que j’allais faire mon tour, on jasait en prenant un café et en faisait du casse-tête. Quand arrivait l’heure du repas, ma mère mettait une nappe par dessus, ou des napperons, on mangeait, on enlevait le tout et on continuait l’oeuvre. Quand il manquait un ou fdeux morceaux, on était certains de les retrouver dans le tiroir où elle rangeait ses nappes. Parce que ça collait en dessous. Maintenant, je me suis acheté une malette à casse-tête. Encore mieux que le tapis, je trouve.

    Merci Colette de nous partager tes histoires de vie.

    À un de ces jours!!!

    • Répondre
      Colette
      17 février 2020 a 11 h 23 min

      C’est fou comme ça rejoins beaucoup de gens. Tu as de très beaux souvenirs. Je ne pensais pas que nous étions pour en devenir accro rapidement.
      Merci de ton commentaire. A une prochaine.

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