Chroniques

Les sentiers battus – oser explorer

On dit que cette expression provient du XIXe siècle.  En fait, c’est l’image des sentiers qui, quand ils sont battus, signifie qu’ils sont très fréquentés. Alors « Sortir des sentiers battus » désigne aussi le fait de tenter une approche inhabituelle. (ref: Wikipédia).

Dans la vie il faut oser! Et c’est ce que je fais. L’envie de découvrir de nouvelles choses m’amène souvent à sortir de ma zone de confort, des sentiers battus. C’est sur et certain que c’est déstabilisant.

Bien voilà! J’ai OSÉ faire une 2e virée photo, d’une durée de 2 jours, le 21-22 septembre dernier intitulé: « Vue sur les Toits du Vieux-Montréal » de 13h à 22h. Belle façon de débuter l’automne.  Ce fût une expérience bénéfique, ne serait-ce que pour le partage de techniques, de créativité ou pour se tenir au parfum des dernières tendances dans la pratique photo.

Ces deux jours m’ont permis d’avoir un environnement rien qu’à moi, pas branché au cellulaire ni à l’ordinateur. J’ai éteint mon cerveau de ces trucs. Je l’ai mis en mode OFF des alertes courriel, Facebook, Instagram. Même le chéri était off!  En fait, faire le vide dans ma tête.  J’ai mis l’accent sur le plaisir de ces deux  journées et les imprévus qu’elles m’apportaient. J’ai pris mon temps à « déplugger » tous ces bruits autour de moi et entendre du nouveau bruit.  Y’en a beaucoup à Montréal. 🙂 Croyez-moi.

Cette virée s’est tenue  le même week-end que le Marathon de Montréal.  Il y avait du monde en tabarouette comme on dit!!!  Afin d’éviter le trafic, j’ai privilégié le métro pour me rendre au lieu de rencontre près de l’église Notre-Dame de Montréal.   Donc, métro Longueuil, par la suite, ligne Orange sortie Place d’Armes.  Étant donné que l’activité se prolongeait en soirée, on nous avait bien avertis d’apporter manteau, tuque, mitaine et foulard, car au 17e étage, par une journée d’automne le soir il fait très froid en hauteur en plus du vent. En fin du compte, la température fut plus qu’agréable. Cette journée a connu  un pic de chaleur inhabituelle qui a marqué le 21 septembre, jour ou l’automne arrive. Sauf que cette année, « ça a l’air » que l’équinoxe s’est pointé, le 23 septembre dû à l’inclinaison de la terre autour du soleil. HUM! Bof de toute façon! J’ai appris à la petite école que les saisons débutaient un 21. Qu’à cela ne tienne!

Tout mon équipement photo,  sac  à dos avec trépied, mes objectifs, batteries supplémentaires devait peser minimum 20 lb. Je peux-tu vous dire qu’à la fin de la soirée, courbaturée je l’étais. Et ma tuque rouge à pompon multicolore n’a même pas servi.

L’après-midi débutait par un cours théorique d’environs 2h.  Ensuite, nous nous sommes dirigés au 360 Saint-Jacques, un des plus vieux immeubles de Montréal qui fût le plus haut édifice du Canada vers 1925. Cet édifice nous offre une vue 360 splendide.  Nous sommes demeurés (groupe de 11 personnes plus 2 formateurs) environ 4 heures sur le toit au 17e étage.

Entre chien et loup  ou à la tombée du jour

Les plus beaux moments en photographie sont souvent pendant le lever ou le coucher du soleil. Nous avons pu capter de haut « l’heure dorée » c’est-à-dire la dernière heure durant laquelle le soleil brille avant son coucher. Durant cette période, la lumière se dore et le ciel rougit. Ce fut autour de 17h30 et 18h30. Voir la lumière du ciel changer, c’est passionnant. Par la suite, l’heure bleu suivi du coucher de soleil nous a offert des panoramas photogéniques dans la lumière déclinante sur le centre-ville de Montréal. À l’automne, la nuit tombe de plus en plus tôt. Fallait être prêt. Nous l’étions.  Pour les lève-tôt, à noter que l’heure bleue a lieu juste avant l’aube et l’heure dorée juste après le lever du soleil.

Gymnastique du cerveau

Une photo doit se lire simplement. Alors au moment de la prendre, il faut se poser un tas de bonnes questions à savoir: identifier le bon sujet et les autres éléments qui gravitent autour et qui vont soit le mettre en valeur ou lui nuire.  Il faut concevoir la scène pour le meilleur angle à prendre, s’assurer de la stabilité de l’appareil (trépied ou pas), éviter le flou de bouger, soigner la mise au point, épurer son image, surveiller que la scène soit bien éclairée, ou pas, dépendamment de l’angle et du style que l’on souhaite obtenir, expérimenter de nouvelles techniques;  tout ça en me disant : faut pas que tu manques ton coup, car la chance de revenir ici est peu probable!

J’ai souvent entendu  que la capacité  du cerveau à  gérer l’information est comparable à la capacité d’endurance de nos fesses. Rester trop longtemps assis nuit au gobage par notre cerveau. Y’a même des études sur ce sujet.  Ça m’arrive souvent quand je suis en réunion de le constater.  Lorsque celles-ci s’éternisent, à la fin, mon cerveau n’assimile plus grand-chose  et mes fesses, elles; ne tolèrent plus la chaise et sont tannées d’être assises. Donc capacité du cerveau = capacité d’endurance des fesses!

Eh bien, ce fut la même chose après 4 heures sur le toit. À force d’être toujours debout, de penser au comment et au résultat à tout instant à la fin mon cerveau était dans le Jello.

Vous comprendrez que cette gymnastique a bien beau activer la créativité sauf qu’à la longue ça devient exténuant.  Je suis d’avis qu’il ne faut pas tout maîtriser. Certes les bases, mais il n’y a pas juste ça; pour le reste, il y a l’émotion, le beau moment, les odeurs, les scènes différentes, l’habileté et tant mieux si on peut contrôler un peu de technique sans oublier la magie du hasard. C’est comme l’écriture.  Pas nécessaire de connaître tout le vocabulaire du dictionnaire pour écrire un roman, une histoire, un hommage ou voir même un blogue. L’essentiel, c’est le plaisir qui compte.

 Les plaisirs de la vie appartiennent à qui sait les saisir ; dépêche-toi ! 
Citation de Maxalexis

Seule la pratique fera de vous un bon ……

Danseur.  Eh oui! vous avez bien lu! Mais vous allez me dire:  « Où est-ce qu’elle s’en va avec ses skis? »

Cette phrase fétiche on l’a entendu maintes et maintes fois de notre professeur de danse sociale. Je vous explique.  Dans ma jeune vingtaine, j’ai suivi des cours de danse sociale, pas la danse en ligne ni les sets carrés, plutôt le ChaCha, le Swing, la Valse, le Meringue, le Tango, la Rumba, etc.)  Pourquoi danser? Sans doute pour suivre les traces de mes parents qui avaient également suivi des cours de danse. Je me rappelle qu’à l’occasion, mes parents organisaient des pratiques de danse avec leurs amis à la maison. Fallait qu’ils soient performants, je pense, en tout cas. Tous les samedis soir, ils allaient danser, petit bar portatif à la main, soulier de danse reluisant, odeur d’aftershave. Difficile de dire si j’aimais cette odeur. On la reconnaissait de loin ça c’est certain.  C’était comme leur saison de hockey, leur samedi de soir, leur moment de détente à eux. Et que dire du grand bal qui clôturait la saison.  On était loin des dieux de la danse!

(Que de souvenirs: Ma mère portant une belle robe longue bleue et mon père en toxédo)

 

Alors donc, dans ma jeune vingtaine, mes week-ends étaient remplis de musique et de danse sociale avec Rita et Armand, nos professeurs. Ma danse préférée : le Mambo.   En débutant le cour, les professeurs nous interprétaient la danse de la semaine incluant jeux de jambes et mouvement des bras.  La technique demeurait très importante afin de nous permettre d’avoir du style.  Corps droit, épaules qui ne bouge pas trop, mouvements fluides des bras et des mains. Dans la salle de cours, il y avait des miroirs tout le tour pour qu’on puisse se voir sous tous les angles. Habituellement, l’homme c’est le meneur de la danse et sa partenaire (donc moi) devait suivre.  Que de difficulté j’ai eue! C’était tout aussi un art de se laisser conduire sauf que, moi, je choisissais le rôle du meneur sans m’en rendre compte, c’était d’un naturel déconcertant. Allons donc savoir pourquoi.

  • Colette, tu mènes encore
  • Ah, soupir…..

Un, deux, cha cha cha ou bien ; vite, vite; vite,vite lent (Rumba). On a les as-tu comptés pas rien qu’un peu.  On disait du prof: « À le voir aller, ce n’est pas son premier Tango ».  Les cours se tenaient le dimanche en après midi et on pratiquait la semaine. Nous allions  le samedi soir à des soirées dansantes avec orchestre. Ç’a duré plus ou moins 6 ans. Par la suite les enfants sont nés et nous sommes passés à autre chose.

À chaque fin de cours, la phrase fétiche du professeur était:  n’oubliez pas! ; seule la pratique fera de vous un bon danseur. Cette phrase m’est toujours demeurée en tête.  

Alors , seule la pratique fera de vous un bon ……

Photographe, ou un bon danseur, ou un bon pianiste, ou un bon peintre, ou un bon nageur ou une bonne tricoteuse (pour ma soeur)  ou un bon globe-trotter (pour mon frère Pierre)  BREF! quand tu exerces peu importe un loisir quelconque, c’est pour se faire plaisir. Certes, il faut de la pratique, de la répétition, des essais erreurs.  Ça casse la routine et ce sont ces petits moments qui font toute la différence. Et surtout ne pas se dire:  un de ces jours, je ferai du vélo, ou bien j’irai au gym 2 x semaines ou bien la piscine, ou bien  je vais suivre des cours de cuisine, ou bien faire du yoga.   Parce que si l’on se dit ça ; bien un de ces jours n’arrivera pas, car « un de ses jours » n’est pas une date au calendrier. Peu importe le moyen que l’on prend pour apprivoiser nos centres d’intérêt ou nos passe-temps favoris.  L’important, c’est le plaisir de le faire et non l’obligation de le faire.  Faut donner de la saveur à sa vie. Loisirs et plaisir ça rime ensemble, non! Et la photo c’est prendre l’instant en souvenir. Pour mes vieux jours quoi !

Arrivederci

Scènes montréalaise de fin de journée et de soirée  (Le panorama débute en cliquant sur la première photo)

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2 Commentaires

  • Répondre
    Mario Wilson
    21 octobre 2019 a 23 h 00 min

    Avoir su qu’on était parmi les connaissances d’un si grande artiste…

    • Répondre
      Colette
      22 octobre 2019 a 6 h 28 min

      Merci c’est gentil. C’est la passion qui m’anime.

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