Chroniques

Bonne année 2023

Fête du Canada - Saint-Jean-sur-Richelieu

Tout d’abord, bonne année 2023. Comme se veut la tradition, n’oubliez pas de prendre vos résolutions. D’une époque pas si lointaine, nous débutions l’année par une tradition annuelle familiale. Aussi loin que je me rappelle, papa procédait à la bénédiction du jour de l’An, lors du diner en famille. Bien sûr que la messe de 10 h s’imposait avant les festivités. 

À la sortie de l’église, on transmettait nos vœux aux voisins du 4e rang, du 5e rang et du village.  Il fallait être « chic’n swell » pour ce premier jour de l’AN. Ma mère y veillait religieusement.  « Bonne année, grand nez!» Et nous répondions « Pareillement grande dent ».  Une plaisanterie que nous avons entendue et répondue maintes et maintes fois tous comme les souhaits d’usage de bonne année du genre : « Succès dans tes études, un p’tit chum l’an prochain? Le paradis à la fin de vos jours ! »  Et on répondait : À vous pareillement. (On vouvoyait encore à cette époque pas si lointaine!) C’était quand même un moment privilégié en famille ou l’on souhaitait le meilleur pour nos tous. 

Aujourd’hui, rare que j’entends parler de la bénédiction paternelle en début d’année.  Les coutumes et traditions se perdent.  Dans le fond, bénir c’est vouloir et souhaiter du bien à quelqu’un. Et ça peut se faire en tout temps. Cependant, en début d’année c’est propice d’offrir ses meilleurs vœux à sa famille et à ses amis pour l’année qui commence.  

Soupir…. L’année 2022 a passé comme un éclair. Et pour vous? Est-ce la même chose? Tellement chargée comme année que je n’ai pas réussi à vous écrire depuis le 24 avril dernier.  J’en suis désolée.   

2022 ce fut quand même 1746 photos, un été plus tranquille a flâné chez nous, visité l’exposition immersive de Van Gogh, diner dans un salon de thé, faire quelques escapades, un rassemblement familial à l’Île d’Orléans, la naissance du 14e petit-enfant, du prénom de Raphaël, un automne à travailler, avec mon équipe, pour le xième budget annuel de la MRC et donc, je n’ai pas pu faire de photos automnales. Un début d’hiver avec la Covid qui nous a indisposé, mon chéri et moi, à plus de 3 semaines d’inertie. Enfin presque. Lui était quasiment heureux de cette situation tandis que moi, je mangeais les murs!   

2023 débutera en feu avec un rêve de longue date qui se réalisera à la mi-mars.  Costa Rica nous accueillera à mon plus grand plaisir.  Un petit séjour sur la côte du Pacifique à Samana. D’ici ce moment, je prépare ce voyage avec plein de lectures et de recherches sur ce fabuleux pays.  

Le mot en O à éviter pour 2023 

C’est lequel à votre avis?   Obsédée, ordure, obscène, obèse, obsessive, ordinaire??? 

Non, non aucun de ceux-là.  Disons-le franchement, le mot offensant à s’abstenir de me dire pour 2023 est :  OBSOLÈTE !!!  

Vous êtes étonnée! L’autre jour en conversant avec une collègue ; elle me mentionnait que ce n’était pas le fait de vieillir qui la dérangeait, mais plutôt celui de devenir obsolète (dépassée, périmée, etc.)   Entendre ce MOT en O m’a beaucoup dérangée. Assurément que le fait d’ajouter des années à ma vie, ça m’interpelle aussi. 

En fait ce n’est pas de l’entendre, mais plutôt de le devenir.  Vous savez, au cours de ma carrière, j’ai évolué dans différents milieux de travail. Petits, grands, espace ouvert, fermé, en usine, milieu syndiqué, en boutique, etc. L’expérience acquise ne m’a pas fait tomber dans le panneau du « prétendre que je sais tout ».  

Pendant 17 ans je fus directrice générale au bureau de la municipalité de Saint-Majorique-de-Grantham, belle municipalité rurale en bordure de Drummondville. J’ai débuté par un remplacement temporaire de la directrice qui dû s’absenter, quelque temps, pour un problème de santé. J’ai trimé dur pour assumer sa relève suite à son départ définitif.  Elle s’appelait Germaine et demeurait à quelques maisons de chez-moi dans le même quadrilatère.  Une dame souriante, très féminine, soignée, les ongles toujours vernis, l’œil vif et une personnalité douce et calme. Elle faisait honneur à son prénom :  gérer et mener de bonnes façons. J’ai endossé cette fonction avec le mythe des Germaine. Pour tout vous dire aujourd’hui je demeure sur la rue Germaine. Drôle de coïncidence.   Mouais, sans commentaires, je vous en prie… mon chum en a fait suffisamment! 

Ce travail faisait bien mon affaire, à deux pas de chez moi, l’école tout à côté, l’idéal quoi lorsque l’on a de jeunes enfants.  Je m’y rendais à pied, à peine 3 minutes en toute saison. Fait cocasse :  il arrivait souvent l’été que je m’y rende avec un parapluie ouvert. En effet, des hirondelles des champs construisaient leurs nids tout le long de la corniche du bureau municipal.  Y’en avait tout plein. Les hirondelles, se sentant menacées par ma présence, passaient à l’attaque. Avec un coup d’aile rapide au-dessus de ma tête, la guerre était brusque et foudroyante.  Je vous le jure! Seigneur!  Je les craignais tellement avec leurs cris stridents.  C’est ça vivre en milieu rural. J’en arrivais même à faire un grand détour pour les éviter, mais elle me cherchait les « maudites vlimeuses ». 

Au début des années 1980, il n’y avait aucune utilisation d’outils informatiques. Ma dactylo (machine à écrire maintenant désuète… obsolète) faisait bien l’affaire pour toutes sortes de correspondance (lettre, compte-rendu, facturation, reçu, procès-verbal, etc).  Combien de mots minute je faisais (frappe au clavier).  Je ne m’en souviens plus.  Comme on dit : « j’y allais aux toasts! »  

Puis arriva le DOS Wordperfect.  Le quoi? Eh oui, cette légende qui est disparue depuis m’a bien servi. Cette technologie m’a obligé à relever les défis et à me moderniser, progresser et surtout comprendre. Ensuite, Internet arriva. Je me souviens que mon oncle, adepte de diaporama, mentionnait avoir vu le Louvre sur « les internet » et je me disais « bien, voyons donc! comment ça se peut! » Nous étions à la fin des années 90. 

L’arrivée de l’ordinateur au bureau municipal m’a amené à  saisir l’occasion de réinventer ma méthode de travail et plein de trucs.  Depuis, cette technologie a transformé nos vies.  

L’obsolescence des gens et des choses 

Oui, vieillir me dérange, beaucoup même, ne me plait pas, et des craintes s’installent. Pour dire vrai, oui on change d’étage (âge).  Toutefois ma vie est pleine parce qu’elle a du sens.  J’ai constamment cette soif de savoir, de connaitre, d’observer.  Je suis curieuse, spontanée et autodidacte. Cela m’amène à m’intéresser à plein de trucs.  Bien sûr, je ne peux rien contre le processus biologique. D’ailleurs j’ai écrit un blogue intitulé « tu ne parais pas ton âge ».

Il y a l’âge que l’on a, celui que l’on pense avoir, celui que l’on imagine que les autres nous donnent (et celui qu’ils nous donnent vraiment!). (Renée Zellweger) 

Les technologies ne cessent d’évoluer.  Tout comme mon emploi, au fil des années, je me suis réalisée en tant que personne. Ainsi fût ma vie jusqu’à maintenant.  

En revanche le savoir devient-il obsolète? Selon Daniel Codella et je cite : « En 1986 nous étions exposés à 40 journaux quotidiennement pour toutes sortes d’information.  Aujourd’hui l’impact de l’information équivaut à 70 DVD par jour. » Les plus jeunes me diront « c’est quoi un DVD »? (soupir) 

J’ai rencontré des tantes à un rassemblement familial lors d’un décès d’un oncle au printemps dernier. Étonnamment, toutes proches de 80 ans, elles sont resplendissantes, vivifiantes. Pourquoi? Parce qu’elles sont curieuses à leurs façons.  J’ai même une autre tante près de 90 ans qui tricote et qui est bienveillante pour sa famille lointaine et son mari vivant au CHSLD de Drummondville. 

Au fond, ce que je me souhaite c’est de meubler mon mental intelligemment, garder l’esprit ouvert et être active selon ma capacité.  Je ne veux cesser d’apprendre. Depuis l’enfance, l’histoire m’a marqué. Vous rappelez-vous les illustrations de personnages historiques, ou des cartes des pays d’Europe dans les vieux livres de géographie? Cela me fascinait. Alors, à ma retraite, j’envisage un retour à l’Université, dans le but de garder ma mémoire alerte et surtout, d’entretenir cette passion de comprendre le monde. 

Souhaits pour 2023 

Donc chers lecteurs, chères lectrices, je souhaite que cette nouvelle année vous comble d’amour et oubliez les résolutions.  Profitez des imprévus heureux, des bonheurs petits et grands. C’est ce qui met du pétillant dans une vie.  Soyez en amour avec la vie et du fond de mon cœur, bonne année!  Ah oui j’oubliais :  Le paradis à la fin de vos jours! En ce qui me concerne, le paradis je l’ai tout au long de l’année, même que je suis mariée avec! 

Arriverdici  

Et vous, qu’est-ce qui vous fait vieillir? Devenez-vous obsolète? 

Voici la rétrospective de mes photos coup de cœur de 2022.  

 

Pollen du printemps

Pollen du printemps

Feu d'artifice au Mont Scotch Hill

Feu d’artifice au Mont Scotch Hill

 

Vive le télétravail

Fête du Canada – Saint-Jean-sur-Richelieu

 

Fête du Canada- Saint-Jean-sur-Richelieu

 

Fête du Canada- Saint-Jean-sur-Richelieu

Fête du Canada- Saint-Jean-sur-Richelieu

 

Fête du Canada- Saint-Jean-sur-Richelieu

 

 

Éliot

Evelyne

 

 

Evelyne et Dominic

 

Laure-Olie

 

Parc Saint-Frédéric – Drummondville

 

Exposition immersive – Van Gogh

 

 

Exposition immersive – Van Gogh

 

Exposition immersive – Van Gogh

Exposition immersive – Van Gogh

 

Exposition immersive – Van Gogh

 

 

Exposition immersive – Van Gogh

Palais des congrès – Montréal

 

 

 

 

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

 

Ile du Marais- Sainte-Catherine-de-Hatley

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

 

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

 

îIe du Marais – Sainte-Catherine-de-Hatley

 

 

Canna – Chez-nous

 

Canna – Chez-nous

 

Fête familiale – Ile d’Orléans

 

Je m’appelle MO – Ile d’Orléans

 

Je m’appelle MO – Ile d’Orléans

 

Ile d’Orléans

    

 

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4 Commentaires

  • Répondre
    Samuel Bourbeau bergeron
    1 janvier 2023 a 8 h 55 min

    Toujours un plaisir de te lire belle maman.

    Je me suis rappelé avec ton blog de la tradition de la bénédiction paternelle qui était également bien ancrée dans ma famille. Une pratique pleine de bonnes intentions.

    J’aime ta vision/ta peur de devenir obsolète. Tu décris bien un sentiment que j’ai également.

    Bisous

    • Répondre
      Colette
      1 janvier 2023 a 12 h 03 min

      Cher Samuel, ton commentaire me fait très plaisir. On dit que vieillir est un privilège et nous le savons. Toutefois c’est le comment qui nous interpelle. Je crois que la curiosité est le moteur de cette jeunesse. Elle apporte le savoir, le comprendre, et l’observation qui nous amène plus loin. Une qualité que je reconnais chez toi. bises. xxx

  • Répondre
    Paule Castonguay
    1 janvier 2023 a 9 h 00 min

    Ouin…Comment dire? Une merveilleuse surprise pour débuter l’année 2023! Encore emmitouflée dans mes chaudes couvertures (pas réellement nécessaires avec cette douceur hivernale), je viens de terminer une lecture intéressante et captivante…J’aurais souhaité qu’elle soit plus longue! Composée par une main de maître, cette lecture nous fascine, nous fait réfléchir et nous procure un bon moment. Que l’attente a été longue du mois d’avril à aujourd’hui…En espérant que cette chère Colette aura pris la résolution de composer un blogue mensuellement, je demeure à l’affût du prochain.
    Bravo et merci pour ce si bon moment et Heureuse Année 2023 à toi et à tous tes proches!🍾🥂

    • Répondre
      Colette
      1 janvier 2023 a 12 h 06 min

      Merci chère cousine. Je te souhaite une excellente année 2023 qui débute de bien belle façon à ce que le lis. Emmitouflée! un plaisir que je te souhaite bien souvent en cette nouvelle année. Je vous souhaite également moins d’attente pour la prochaine parution.😜 Bonne année encore

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