Chroniques

En attente des couleurs

Ma routine du matin est fort simple et toujours la même. Me lève vers 5h30-6h afin d’avoir du temps à flâner. On dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. N’allez surtout pas pensé que c’est pour m’entraîner, pour jogger, méditer ou ma salutation au soleil (yoga).  Nope…Je vais être honnête avec le vous. Le matin c’est MON unique temps de flânage ou je fonctionne très au ralenti.   

Donc, je descend à la cuisine, muppette reluque la porte-patio, la laisse sortir; entre-temps je prépare le CAFÉ! Avant de commencer à travailler, je dois boire mon café et déjeuner ! Étape cruciale de ma routine matinale, sinon je vais être HULK si je ne mange pas tôt. Pas de télé, pas de radio, le vide….jusqu’à tant que mon amoureux se lève.  Lecture de mes courriels, lis les manchettes sur FB, suis mes centres d’intérêt sur le web.  Ma Muppette revient, voilà.  Mais tout récemment, lorsque j’ouvris la porte-patio; qu’entends-je! Enfin il est là, ce printemps tant attendu. Les sons des oiseaux, leurs chants et leurs cris nous indiquent « nous sommes de  retour ». Je tire l’oreille et porte attention…

À leurs chants, je me questionne à savoir de quel oiseau il peut bien s’agir. Ce fameux quiscale est revenu et fréquente ma haie de cèdres.  Il y habite déjà. C’est le premier qui arrive. Suivront par la suite les Geais bleus, les Cardinaux, Mésanges, etc. La nature se fait entendre.  Un chant populaire :  c’est le « tchic-a-di-di-di » de la mésange.  Haha!

Moi qui aime l’hiver, je suis assez étonnée, car j’attendais son retour avec impatience et surtout « impressionnée » par ces parfums, par le temps qui se réchauffe très lentement et qui se refroidit  en même temps. Le printemps, c’est fascinant. Il ramène les couleurs, l’air des doux parfums de fleurs, l’énergie. Les travaux des champs reprennent (il me suit toujours  ce côté agricole). Les jours rallongent. C’est aussi quand le soleil est plus chaud et que nous pouvons, chéri et moi, prendre notre café dehors  avant d’aller travailler.   C’est si calme et doux. Dieu que l’hiver a été long malgré notre escapade dans le Sud avec Luce et Alfred. La neige fond de plus en plus, en tout cas dans notre région. Le moment idéal pour ranger les couleurs sombres et rafraîchir notre intérieur ! 

Je passe en mode printemps

Qui dit printemps, dit ménage.  Je débute toujours par ma garde-robe et seulement celui de « ma » section! Non pas que je suis paresseuse, loin de là, c’est que j’achète la paix. Si je touche un brin soit-il aux trucs de mon amoureux, c’est sûr que je vais me faire « varloper ». On choisit ses batailles, quoi! C’est ça l’expérience de vivre en couple!

J’ai déjà fait la rotation de mon linge d’hiver pour celui du printemps / été. Pourquoi pas ! Et ce n’est pas pour aller magasiner, c’est plutôt parce que je ne suis pu capable de les voir de toute façon! J’ai laissé quelques vêtements pour les temps plus frais les Zo-cas-où.  Et il y en aura de ces jours, car à ce que l’on dit: « En avril, ne te découvre pas d’un fil. En mai, fais ce qu’il te plaît. » Encore ce matin,  j’appréciait le volant chauffant de l’auto. -2 pas chaud pour les mains! 

Les oiseaux migrateurs

Le printemps c’est aussi quand ?  1) les oies survolent ma résidence 2) les Outardes et canards flânent en masse sur la rivière Richelieu 3) les populations d’oiseaux migrateurs  savourent le garde-manger qu’offre le pâturage ? Toutes ces réponses sont bonnes.

La rivière Richelieu qui longe ma ville attire beaucoup de ces oiseaux. J’adore m’y rendre et essayer de les prendre en photo.  Pas facile de s’y approcher  et des fois ça devient frustrant.  Y’en a toujours une qui « watche » le cou en l’air, l’oreille et l’oeil ouvert pendant que la troupe mange et avertit en cas de danger. Elle te voit toujours et tout le temps cette sentinelle, te suis, mais surtout elle te sent. 

Avant je les chassais…

J’ai été pendant quelques années une amatrice de chasse de plumes : la chasse à l’oie, aux canards et outardes.  J’ai eu la chance de me rendre à l’Île aux grues située en plein coeur du fleuve Saint-Laurent.  Une belle expérience ce fût!  Un guide nous amenait à notre point de chasse sur la batture du fleuve, et ce  très très tôt le matin et on revenait lorsque la marée montait.  Même rituel pendant 2 jours.  On dit « cache », mais je dirais plus d’un gros trou creusé dans la glaise de la batture du fleuve dont une boite en bois est inséré . Humide, c’était peu dire.  De la place pour deux, à peine.  Il y avait un p’tit banc. Pas trop le grand luxe…Comme un bateau qui prend l’eau, on devait la vider souvent.

Je vous dirais que j’étais une bonne « tireuse ».  Durant l’été je pratiquais mon  tir au pigeon d’argile  dans les « pits » de sable près de la terre de mon père afin d’aiguiser  mon oeil et améliorer ma technique avant l’ouverture de la saison de chasse.  J’entretenais mon fusil de chasse, un 12 canons juxtaposés de marque russe, un Baïkal, avec beaucoup de minutie.   C’était un beau fusil, robuste, la crosse en beau bois verni, acheté chez un armurier spécialisé de Québec, une valeur sure pour le  petit gibier.

Comme dit la chanson:     : Vla le bon vent, v’la joli vent, etc.  Avec son beau fusil d’argent.  Visa le noir, tua le blanc. »  Moumounnnne ! non je ne l’étais pas.  Un front de bœuf j’oserais écrire. Je vous rassure j’ai toujours respecter les lois, la nature, le voisinage. Pour la chasse aux canards et outardes, on s’assurait toujours d’avoir l’accord du propriétaire du champ qui nous semblait être un bon endroit.     

                      Vue arrière de la cache

La patience et une bonne maîtrise de mon fusil, des qualificatifs nécessaires.Avant la levée du jour vers 3h du matin, par souci d’apparence, on installait nos faux oiseaux en plastique et leur donnait un air naturel de broutage dans le champ. On utilisait aussi des sacs en plastique blanc dont les coins étaient maintenues par des roches.  On appelle cela des appelants. C’est comme les flamands roses et les pingouins aux jours d’anniversaire à une certaine époque!  Mais moins voyant pour ne pas faire peur.  Couchée à plat ventre dans une levée de faussée, se couvrir du mieux que l’on peu de branchailles, et attendre des heures et surtout NE PAS BOUGER car les canards ont l’œil incroyable et perçoivent le moindre mouvement. Faut-tu aimé le plaisir…et toujours être sur le qui-vive, fusil à la main, prêt à faire feu car un oiseau peut arriver de tout bord tout côté et ce à tout moment sans s’annoncer. À part d’être bon tireur, l’air du camouflage ainsi que se fondre dans l’environnement est primordial pour une chasse réussie.

Quand je fais quelque chose, je ne le fais pas à moitié. Après la prise, fallait arranger le gibier.  Alors, je plumais, vidais, enlevais les plombs, dépeçais, oui! Je faisais tout ça, et surtout, faire cuire les poitrines avec des pêches, vraiment délicieux! Une chair brune succulente. Je n’ai jamais garder les plumes pour rembourrer des oreillers. Technique beaucoup trop ardue pour moi et surtout pas d’intérêt pour ça. 

Aujourd’hui je ne regrette rien, mais je ne chasse plus, je n’en serais plus capable.  Non pas pour le tir, mais plutôt étant devenue un coeur plus sensible pour ces beaux oiseaux.

De loin je préfère les prendre avec mon appareil photo. Je suis toujours sous le charme de ces beaux oiseaux. Pour la chasse il faut se lever assez tôt pour être placé à notre « spot », soit une demi-heure  à une heure avant le levée du jour  et aussi plus ou moins le même rituel après le coucher du soleil.  Bien c’est la même chose pour la photo. Afin de tirer le maximum de beaux clichés du lever ou du coucher du soleil,  afin de capter soit l’heure dorée ou l’heure bleue.  Ce sont les  périodes chouchous pour la photo de paysage.  Tout comme la chasse, il est préférable et très important de faire du repérage avant. 

Hibernation

Je n’ai pas mis mon appareil photo en hibernation cet hiver. À quelques reprises je me suis fait geler les doigts. Suis assez ravie des beaux clichés que j’ai faits. J’ai toujours aimé l’hiver et ses lumières incroyables. Ça vaut le coût.

Mais là, en cette période de fin de l’hiver, début avril, je trouve ça plus difficile de faire de la belle photo. La météo pluvieuse, le temps  grisonnant voir moche, la neige est sale. Tout est brun, feuilles, buissons, arbres, champs. Etc.  Même si selon une chanson de Bernard Adamus… Brun, la couleur de l’amour. Pas sûr! Suis en attente du vrai printemps, celui qui amène les bourgeons, la profusion de fleurs, une profusion de couleurs, de la vie quoi!

Vivement les couleurs, les odeurs.  Bon printemps. Le chant du printemps:

« On dit que le mois d’avril marque l’explosion des chants d’oiseaux et que le printemps demeure la grande saison des chants »

 

 

Le dégel

Le dégel

 

 

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