Chroniques

La photographie dans le SUD 😎

Plus tard, il sera trop tard. Notre vie c’est maintenant.

Jacques Prévert

Qui l’eu crut! J’y suis allée faire la pizza au soleil. Depuis plusieurs années que mon chum m’achale (et le mot est faible) de faire un voyage dans le Sud. Et cette fois-ci, nos amis Alfred et Luce (prénoms fictifs afin de préserver leurs identités!) se sont mis de la partie au cours de l’été dernier pour me convaincre. À deux c’est mieux, mais à trois difficiles de s’opposer. Leurs arguments : recharger ses batteries, entre autres et aussi la santé et le bonheur qu’apporte le SOLEIL. Sans parler du « Il faut en profiter pendant qu’on est en forme ! Â».

Faut pas se leurrer et entendons-nous bien, J’ADORE voyager sauf que les destinations Sud ne sont pas mes choix prisés. La farniente et moi, ça ne va pas ensemble. Je ne me voyais pas passer plusieurs jours consécutifs couchée sur une plage, ne faisant que basculer avec le soleil. Refaire le même truc jour après jour, niet! Pas pour moi. J’aime bouger, faire des trucs différents. Ceux qui me connaissent bien le savent. Faire du sur-place toute la journée, ça ne me ressemble pas du tout!

Compte tenu de quelques problèmes mineurs au genou gauche, que j’ai depuis quelque temps, devrais-je plutôt écrire : qu’il est assez foutu en fin de compte ce fameux genou, ça m’a motivé à accepter,  n’ayant  pas trop à me déplacer.  J’ai aussi négocié quelques sorties de divertissements. En fin de compte nous n’avons fait qu’une excursion. Après la première, je me suis ravisée pour les autres discutées! C’était suffisant pour mon genou.

J’anticipais les longs déplacements à l’aéroport, les douanes, l’avion, l’attente. J’ai voyagé comme un canard boiteux, canne oblige, mon genou étant trop faible et sensible.

Je ne voulais pas prendre de chaises roulantes.  Orgueilleuse que je suis, et surtout je ne voulais en aucun cas être opportuniste. Ce fut toute une surprise que dès  mon arrivée à l’aéroport, comprenant tout le processus d’enregistrement, passage à la sécurité, etc… ce fût  beaucoup plus facile que je pensais.   J’ai eu une assistance hors pair dont je ne pensais pas avoir, c’était même gênant.  On était tous (mari et amis)  très étonnés, voire même éberlués, du service que nous recevions tous, et pas juste l’écloppée!  Je  les entends encore s’estomaquer et en rire, car ils n’en revenaient pas de la considération envers mon handicap et qu’EUX aussi en bénéficiaient par ricochet.  Nous passions aux premières loges dans les files d’attente et les accompagnateurs de la personne à mobilité réduite bénéficiaient du même privilège. Avec la difficulté à me déplacer, il m’a fallu devoir prendre  un « poutpout »  genre voiturette de golf pour 6 personnes, qui m’a amené à la station de départ pour réaliser à quel point les personnes à mobilité réduite sont bien accompagnées dans un aéroport.  Les aéroports (Montréal et Punta Cana) sont vraiment soucieux d’aider, d’offrir et de proposer des facilités de mobilité.

Que dire également du service à l’aéroport de Punta Cana.  J’ai été prise en charge du début jusqu’à la fin sans que je m’y oppose. J’ai même pas eu le temps de dire non et me v’là installée dans une chaise roulante par un beau préposé dominicain d’une trentaine d’années. Un grand gaillard. Avec ma gang qui courrait presque tant il se déplaçait vite, on a encore une fois passé devant la lonnnnnngue file d’attente, il a pris nos passeports, s’est occupé de tout et de mes accompagnateurs aussi.  Des clins d’œil  de surprise et des commentaires genre: « on va toujours voyager avec toi, ça va beaucoup mieux et vite de cette façon. »  Bien tien! J »espère sincèrement que ce n’est pas à cause de mon handicap!!! Gagne de profiteurs, va! C’est qui l’opportuniste, c’est qui?

TROUSSE SANTÉ, ANTI-TOUTES ET KIT DE SURVIE

Vaccin Dukoral avant le départ, antibiotiques,  immodium, gravol, tylonol, antiacide, Purel, Claritain, Polysporin, Calamine, Bénadryl, bref nommez-en, on les avaient tous.

Malgré notre arsenal d’urgence d’antibio pour les zo-cas-zou; car comme la publicité à la TIVI : « On a passé nos vacances aux toilettes »  vous savez, faut être vigilant et prudent; nous avons quand même (chéri et moi) attrapé « la fameuse tourista » et ce avec des journées différentes. Assez chic ! Je me suis occupé de lui, et par la suite c’était son tour de s’occuper de moi.  Nos amis ont été épargnés! faut croire qu’ils font une bonne vie EUX…..Est-ce que ça « scrappé » notre voyage ? Non, mais assez dérangeant.

Grâce à mon amoureux et mes amis, j’ai réussi à tirer le meilleur moment de nos vacances. J’espère que c’est réciproque pour eux.

Nous avons fait une journée d’escapade dans la ville de La Romana. Au programme de la journée : une excursion en ponton de bois sur la rivière Chavón, danser le Merengue sur le bateau (sauf moi et Alfred, car lui y danse pas pantoute mais pas pantoute, Alfred et son bassin,  ça bouge pas et il ne veut même pas essayer) .  Par la suite avons visité le village « Altos de Chavón » qui est une reconstitution d’un village européen de style méditerranéen. Ce village est situé au sommet de la rivière Chavón à La Romana. Elle abrite un centre culturel, un musée archéologique et un amphithéâtre (où s’est produit Mickaël Jackson, Elton John, Frank Sinatra et j’en passe!). C’est l’attraction la plus populaire de la ville.

LE SOLEIL, LA PLAGE, LES PALMIERS, LES MONOKINIS

HÉHÉ! J’attire votre attention là. Pourtant, même si je ne suis pas du genre à me prélasser au soleil, j’ai quand même consacré quelques jours sur la magnifique plage. Étant située dans une baie, la mer n’était pas émeraude.  Une plage de sable fin,  pas de vagues, pas de revendeurs de gogosses, assez tranquillos. Comme la plupart des plages, on y retrouve des parasols en bois et en feuilles de palmier.  J’ai été assez surprise de ne pas voir le temps passé. Étant dans un complexe hôtelier pour adultes, on a pu profiter du calme.

Eh oui! nous en avons vu quelques-uns.  Les monokinis n’étaient  pas très tendance.  Le paysage de  la mer, le ciel bleu est quand même nettement plus paradisiaque.

HISTOIRE DE PALAPA

J’avais lu quelque part que les chutes de noix de coco tuent 10 fois plus de gens que les attaques de requins. Alors pas besoin de vous dire que je regardais à chaque fois avant de m’installer. Faut aussi mentionner que nous n’étions pas (amis inclus) du genre à se dépêcher et courir le matin pour aller réserver un palapa.  Niet!  Un p’tit café dans la chambre vers 7h et flânage sur le balcon. On se donnait rendez-vous à 8h pour déjeuner.  Un petit Knock‘, knock! et s’il n’y avait pas de réponse on continuait notre chemin. On attendait quand même un peu, car la coquetterie de Luce nous amenait des moments d’attente bien involontaire.  Haha!  Elle va me lire assurément cette coquette.

Au déjeuner, la nourriture proposée était de bonne qualité. On y retrouvait de tout et même trop de choix.  Toutefois une file d’attente interminable devant le  seul grille-pain trop lent pour  tout le monde. Vous connaissez ma patience légendaire! Je pouvais rester planter devant ce fameux grille-pain 5 minutes, le temps de faire passer mes toasts 3 fois afin qu’elles soient assez brunes et surtout de me pas me les faire voler!

On flânait beaucoup le matin. Alors on se retrouvait sur la plage vers 11h. C’est sûr que les palapas étaient tous réservés.  Bof! qu’à cela ne tienne un bel endroit sous les palmiers faisait bien notre affaire.  Un p’tit 5$ au surveillant de plage et nos chaises apparaissaient comme par magie.  Facile la vie de playa en fin de compte.

UNE FOIS SUR PLACE

Une bonne partie de mon équipement photo m’accompagnait. Sac photo, 2 trépieds, téléobjectif, divers filtres, nécessaire d’entretien, etc. Autant l’hiver peu endommagé l’appareil photo à cause du froid et de l’humidité, idem pour la chaleur, la pluie, la poussière  et le sable.  Il faut être très précautionneux. Je vous explique. Il serait assez facile pour les particules de sable de s’infiltrer dans le boîtier.  De la poussière voire même des grains de sable pourrait coincer les bagues des objectifs et bloquer le mécanisme de l’appareil. Certes un Iphone est rapidement disponible. C’est de la « fast-photographie Â».  Pour moi, un IPhone et appareil photo sont complémentaires.  Malgré la facilité d’utilisation d’un cellulaire et sa proximité, il n’en demeure pas moins que la grande passionnée de photo en moi continurai avec mon « FUJI »  lorsque je souhaiterai prendre un peu plus de temps pour une image de belle qualité.

Je prends beaucoup des photos lorsque je fais des escapades de tout genre.  Les vacances font partie de ces moments parce que je me dis qu’il se peut que je ne revienne pas à cet endroit. Donc pour me souvenir des paysages différents de mon quotidien, de l’architecture ou tout simplement pour les souvenirs entre amis, famille, etc.

Je ne fais pas « clic » à la sauvette.  À la blague j’avais mentionné  en fin d’une  journée à mon mari et à nos amis  que j’étais pour me rendre SEULE  à la plage pour des photos du coucher de soleil. Le mot « seule » les a fait sourciller. L’idée était de ne pas les obliger à m’attendre.  Ah oui tu veux être seule! C’est revenu souvent de leur part par la suite cette phrase lorsque l’on planifiait quelque chose.  Seule ?

Analyser une scène, voir le meilleur angle, ajuster son appareil ça prend du temps.  Le lever ou le coucher du soleil nous offrent de bien beaux clichés spectaculaires, voire différents. La photographie c’est comme un moyen d’arriver à un résultat que je souhaite faire.  Je ne suis pas photographe professionnel, loin de moi de le prétendre. Je ne me fait pas passer pour ce que je ne suis pas.  Par contre, je prends beaucoup de plaisir à utiliser mon appareil et composer avec les éléments que j’ai en face de moi afin de capturer la scène le plus précisément possible.

HEUREUSE COMME ULYSSE

Je ne sais pas si j’aurai SOUVENT la piqûre des voyages dans le Sud, toutefois retourner dans les ZEUROPES, explorer les pays nordiques, revoir mon pays que je trouve magnifique m’attire encore autant. Peu importe la destination, l’important est d’être bien.

Qui vivra verra haha! en touriste  « heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage! »  Qui l’eu crut? J’y retournerai assurément dans le SUD!

La photographie dans le sud

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